Zoom sur le Responsible Care "Diagnostic Confirmé" avec Olivier Moreillon, directeur RSE chez Ecoat
Née en 2011, la société Ecoat s’est imposée au fil des années comme un fournisseur de référence pour les fabricants de peinture, en intégrant pleinement la notion de développement durable. La démarche Responsible Care « Diagnostic confirmé » lui a permis de structurer et consolider son positionnement dans ce domaine. Rencontre avec Olivier Moreillon, directeur RSE chez Ecoat.
En quoi la RSE est-elle importante dans votre activité ?
Dès la naissance d’Ecoat, nous nous sommes concentrés sur l’élaboration de produits biosourcés à faible empreinte carbone à destination des producteurs de peintures. Nous leur fournissons l’ingrédient principal, qui est un liant permettant aux pigments de se fixer entre eux, condition sine qua non pour obtenir un film sec une fois la peinture appliquée. Nos produits sont utilisés au niveau des bâtiments, notamment dans les peintures intérieures des maisons, ainsi que dans le cadre d’usages plus industriels, sur du bois ou métal. Nous sommes présents en France et en Europe principalement, ainsi qu’en Amérique du Nord et en Asie. Autant de clients pour qui les critères RSE sont devenus essentiels. Ces derniers se trouvent donc au cœur de notre modèle.
Dans quel contexte est née la collaboration avec France Chimie autour de l’initiative Responsible Care ?
Ecoat est une société à mission qui accompagne l’industrie des coatings dans sa transformation environnementale en mettant sur le marché des liants biosourcés réduisant l’empreinte carbone des formules, et en proposant des services d’écoconception. La mise en place d’une démarche RSE s’inscrit dans une volonté d’aligner notre gouvernance et notre organisation sur cette raison d’être. C’est une démarche visant à réduire davantage notre impact environnemental, à améliorer les processus et renforcer notre rôle d’employeur responsable.
Les discussions avec nos pairs nous ont conduits à nous intéresser à la démarche Responsible Care, réputée pour son aspect structurant. Elle propose un cadre reconnu par l’industrie de la Chimie à l’international, au-delà du simple périmètre franco-français, ce qui nous a définitivement convaincus. Nous avons signé la charte en avril 2022. France Chimie nous a ensuite contactés pour nous proposer l’accompagnement « Diagnostic confirmé ». Lors d’un précédent autodiagnostic Responsible Care, nous avions fait face à de nombreuses questions difficiles à interpréter. Cette action collective présentait donc un réel intérêt.
Il offrait un éclairage externe sur l’avancement d’Ecoat en matière de RSE, permettait d’identifier les axes d’améliorations et les actions prioritaires à mettre en place, en engageant l’ensemble des collaborateurs dans une démarche participative et introspective.
Comment s’est déroulé votre accompagnement ?
Ce travail s’est étalé de septembre à décembre 2022 et a mobilisé 3 collaborateurs en particulier. Ces derniers avaient pour mission de répondre aux questions de la consultante mise à disposition. D’autres collaborateurs ont ponctuellement été consultés pour documenter certains points plus spécifiques relatifs à l’éthique, aux enjeux RH, de sécurité et de gouvernance. Deux réunions sur notre site industriel ont eu lieu en journée pleine, avec la consultante, suivis d’autres rendez-vous à distance visant à faire le point. Des échanges intermédiaires ont également été organisés par France Chimie, pour s’assurer du bon déroulement de la démarche et partager les avancées et difficultés rencontrées avec nos pairs.
Les personnes impliquées ont enfin présenté une feuille de route RSE alignée sur la raison d’être et les objectifs statutaires d’Ecoat, lors d’une session de restitution auprès de notre équipe dirigeante.
Comment décririez-vous les avantages de cette collaboration ?
L’apport de cette démarche est précieux sur plusieurs plans, notamment en termes de structuration. Nous n’avions jusque-là pas de feuille de route suffisamment bien cadrée avec des processus réellement adaptés.
Par ailleurs, les moments d’échange avec les pairs et consultants sont toujours très constructifs. Il s’agit de partages d’expérience concrets, sur les réussites comme sur les difficultés rencontrées. Ils permettent de déterminer les bonnes pratiques et d’avancer de façon pertinente.
L’objectif est de pouvoir mettre en place une politique RSE transverse à toute l’organisation et d’éviter qu’elle ne s’applique que par silo, avec le risque de manquer de vision globale et d’une déconnexion des réalités du terrain.
Quelles sont les retombées de cette initiative pour Ecoat ?
Elles se situent à plusieurs niveaux, à commencer par un renforcement de la marque employeur. D’un point de vue business, le fait d’être étiqueté Responsible Care « Diagnostic confirmé » est un gage de crédibilité et de confiance vis-à-vis de nos clients. Ces derniers sont généralement des PME et ETI, parfois de grands groupes, et exigent des garanties dans ce domaine. Notre crédibilité en ressort également renforcée aux yeux de nos actionnaires. Il s’agit d’un élément essentiel à l’heure où les fonds d’investissement à impact se multiplient.
L’initiative Responsible Care propose aux entreprises de la chimie un ensemble d’actions visant à améliorer leur contribution au développement durable, à la transition écologique, et à la qualité de vie. Grâce aux actions déployées, les industriels du secteur obtiennent des résultats toujours meilleurs dans la diminution des accidents, de la consommation de matières premières, en termes de recyclage des déchets, et de développement de solutions d’avenir à la fois écoresponsables et socio-responsables.
Dans le prolongement de cette démarche, France Chimie propose le dispositif « Diagnostic confirmé » qui consiste en un accompagnement personnalisé par le biais d’une prestation de consulting qui peut être financé par l’OPCO pour les PME. Ce consultant mobilisé aide l’entreprise à réaliser son autodiagnostic Responsible Care et à mettre sur pied un plan d’actions RSE réaliste et pertinent.
Pour les entreprises intéressées, contacter mzimmer@francechimie.fr