Publication du bilan annuel sur « l’Etat de la qualité de l’air en Europe en 2024 »
Malgré une globale amélioration constante, des niveaux de pollution de l’air toujours importants en milieu urbain, en particulier aux particules fines.
L’Agence européenne de l’environnement (AEE) a publié son bilan sur « l’Etat de la qualité de l’air en Europe en 2024 », détaillant méthodologie, cartes, tableaux, diagrammes divers, comparaison aux valeurs de l’OMS, et conclusions.
« Cette étude évalue les concentrations de polluants atmosphériques dans l'air ambiant en Europe, en les comparant aux normes européennes actuelles et aux lignes directrices de l'OMS pour la qualité de l'air à l'échelle mondiale en 2021. Les normes européennes ont été définies dans les directives de 2004 et 2008 sur la qualité de l'air ambiant.
Dans le cadre du plan d'action "Zéro pollution" du "European Green Deal", la Commission européenne a fixé l'objectif intermédiaire pour 2030 de réduire le nombre de décès prématurés causés par les particules fines (PM2,5 : particules de diamètre inférieur à 2,5 µm) d'au moins 55 % par rapport aux niveaux de 2005. L'objectif ultime est que la pollution atmosphérique n'ait plus d'incidence significative sur la santé d'ici à 2050. À cette fin, la Commission a publié une proposition de révision des directives sur la qualité de l'air ambiant en 2022. Cette proposition vise notamment à aligner davantage les normes de qualité de l'air sur les recommandations de l'OMS.
En février 2024, les colégislateurs ont adopté des normes européennes de qualité de l'air plus ambitieuses. Toutefois, elles restent moins strictes pour tous les polluants que celles définies par l'OMS dans ses lignes directrices sur la qualité de l'air.
En 2022, malgré les réductions continues des émissions, la majeure partie de la population urbaine de l'UE a continué d'être exposée à des niveaux de polluants atmosphériques clés impactant la santé. En particulier, la quasi-totalité de la population urbaine était exposée à des concentrations de PM2,5 supérieures au niveau de 5µg/m3 fixé par les lignes directrices annuelles de l'OMS pour 2021 et à des concentrations d'ozone (O3) supérieures au niveau de 100µg/m3 fixé par les lignes directrices à court terme. »
« La pollution de l'air est le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe, provoquant des maladies cardiovasculaires et respiratoires, réduisant la qualité de vie et causant des décès prématurés. »
« Malgré l'amélioration globale de la qualité de l'air, les normes européennes actuelles ne sont toujours pas respectées dans toute l'Europe.
96 % de la population urbaine de l'UE est exposée à des concentrations dangereuses de particules fines (PM2,5).
Les nouvelles normes européennes de qualité de l'air introduites dans la directive révisée sur la qualité de l'air ambiant - dont l'entrée en vigueur est proposée pour 2030 - sont plus ambitieuses que les normes actuelles. »
Notons que cet état des lieux porte sur les concentrations en polluants, définissant la qualité de l’air. Il est important de distinguer cette notion de celle des émissions atmosphériques, exprimées généralement en flux mais également en concentration.
Retrouvez l’ensemble des éléments ici : https://www.eea.europa.eu/publications/europes-air-quality-status-2024
Contact : Céline Caroly, France Chimie