La Chimie réhausse son ambition en matière de décarbonation

Depuis 1990, les efforts et les innovations des entreprises de la Chimie ont permis de réduire de 65 % leurs émissions de gaz à effet de serre, alors même que la valeur ajoutée du secteur augmentait de 26 %. La Chimie a ainsi apporté l’une des plus importantes contributions à la France dans sa lutte contre le changement climatique.

Les entreprises de la Chimie en France poursuivent leur engagement pour lutter contre le réchauffement climatique et relever les défis de la durabilité des ressources.

Répondant à l’appel du Président de la République, les 16 sites de la Chimie les plus émetteurs de gaz à effet de serre - qui concentrent 60 % des émissions de la filière - ont établi une première feuille de route de décarbonation. France Chimie a actualisé la trajectoire d’émissions du secteur en cohérence et a établi un scénario central permettant d’atteindre une réduction d’émissions de gaz à effet de serre de -41 % entre 2015 et 2030. En accélérant le déploiement de la capture et stockage de CO₂ et de l’hydrogène bas-carbone, l’ambition pourrait même être portée à -49 %.

Pour y parvenir, la Chimie compte s’appuyer :

• Dans un premier temps sur la production de chaleur décarbonée issue de la biomasse et des déchets, l’efficacité énergétique, l’abattement de gaz à fort pouvoir d’émission. Les soutiens de France Relance ont d’ailleurs permis de lancer 74 projets de décarbonation s’appuyant sur ces technologies.
• Dans un second temps sur des technologies moins matures telles que l’électrification des procédés, la capture et stockage de CO₂ et l’hydrogène bas-carbone : des stratégies nationales sont en cours d’élaboration pour accélérer ces deux derniers leviers.

Plusieurs conditions de succès sont soulignées dans les Contrats de transition écologique comme dans la feuille de route du secteur :

• L’accès à une électricité bas-carbone, à des tarifs compétitifs sur le plan mondial, pour répondre à une consommation qui pourrait augmenter de 50 % d’ici 2030 ;
• La mobilisation du gisement de biomasse et de déchets non-recyclables ;
• Le déploiement rapide des infrastructures nécessaires (réseaux, CO₂…) ;
• Des soutiens publics pour favoriser le surcroît d’investissement de 4 à 6 milliards d’euros ;
• Une protection efficace vis-à-vis d’une concurrence souvent moins vertueuse.

Au-delà de ses efforts pour diminuer son empreinte, la Chimie innove pour fournir les solutions nécessaires à une économie décarbonée. Cette contribution est reconnue dans « France Relance » au travers de projets d’envergure dans le domaine du recyclage chimique (près de 2 milliards d’euros d’investissement annoncés), un des leviers de décarbonation pour les marchés utilisateurs du plastique. Elle se confirme aussi par la dynamique de développement de produits biosourcés et des biotechnologies industrielles ou de matériaux pour les batteries ou l’hydrogène.

« La Chimie poursuit sa trajectoire offensive de décarbonation déjà bien avancée et met toute sa capacité d’innovation au service de la décarbonation de l’économie. Notre principal enjeu est aujourd’hui de traverser une crise énergétique européenne qui se prolonge et de sécuriser un accès à une électricité bas-carbone compétitive, indispensable aux investissements dans
la décarbonation. » Frédéric Gauchet, Président de France Chimie.

Données clés

[1] Sources : CITEPA 2022, EU ETS transaction log