Croissance décevante pour la chimie européenne au 1er trimestre 2023
Dans son dernier point économique, le Cefic décrit un début d’année encore difficile pour la chimie européenne, toujours pénalisée par des coûts élevés et par une baisse de la demande. Exposée à ce même contexte dégradé, la chimie en France continue pour sa part de mieux résister globalement.
Alors qu’elle avait démarré l’année 2023 avec plus d’entrain illustré par deux mois consécutifs de croissance, la production chimique européenne s’est retournée au mois de mars. En moyenne sur le premier trimestre 2023, elle parvient tout juste à se stabiliser sur le niveau du quatrième trimestre 2022 mais affiche un recul de près de 15 % en volume par rapport à la même période de 2022.
Parmi les principaux pays européens, la chimie en Allemagne s’est redressée depuis son dernier point bas de décembre 2022 mais elle reste encore très en retrait sur les niveaux de début 2022. Quant à la chimie en France, malgré un repli marqué sur ce premier trimestre, elle continue de se montrer relativement plus résiliente grâce à la croissance de ses activités « parfums et produits cosmétiques ».
En dépit du récent reflux des prix de l’énergie, le climat des affaires dans la chimie européenne reste morose au deuxième trimestre 2023, illustrant un contexte économique toujours difficile en Europe avec une faible demande liée à la perte de compétitivité sur les marchés internationaux, à l’inflation élevée et à la remontée des taux d’intérêts.
Un mouvement de déstockage dans la chimie s’est bien produit fin 2022 et au premier trimestre 2023, mais les stocks de produits finis restent toujours évalués comme trop importants ou supérieurs à la normale. Face aux niveaux des carnets de commandes jugés bas, les perspectives de production des dirigeants se sont en conséquence rapidement détériorées repoussant ainsi l’amélioration de l’activité plutôt sur la deuxième partie de l’année.
La note économique du Cefic est disponible en ligne ICI